Les Amoureux
PEINTURES
AQUARELLES
DESSINS
LES AMOUREUX
Depuis mes tous
premiers début en peinture je m'intéresse à l'expression
de la féminité et de l'érotisme. J'exprime ainsi ce que je
connais tout en me découvrant.
J'ai longtemps approfondi l'expression
de l'érotisme féminin dans des portraits des déesses que
j'inventais ou dont j'empruntais le nom aux mythologies tout en faisant des interprétations
personnelles. Toutefois je les peignais seule, autosuffisant. J'aime le slogan
féministe " une femme sans homme c'est comme un poisson sans bicyclette
" parce que ça dit à la fois qu'une femme peux fort bien vivre
sans homme sans perdre sa féminité et en même temps l'image
du poisson unie à la bicyclette est intéressante et ça s'articule
comme un défi. D'ailleurs c'est valable pour l'homme aussi.
Depuis
que j'ai rencontré Thomas voici douze ans, j'ai désiré exprimer
notre relation amoureuse et érotique qui ne faiblit pas avec le temps.
Voici quelques années je me suis lancée dans une très abondante
série de couple à l'orée de coït. J'ai évidemment
changé nos visages et nos corps parce que je n'aime pas peindre de façon
réaliste et j'ai en conséquence choisi des titres imaginaires.
J'ai montré des entreintes à la fois amoureuses et érotiques.
Bizarrement ces représentations sont extrêmement rare dans l'art
d'aujourd'hui. Comme je me suis toujours intéressé à l'art
érotique contemporain, je sais de quoi je parle. Je dois avouer que j'ai
fini par être un peu écuré et assisté à
un défilé presque inentérrompu de fantasmes pervers. Au mieux
des uvres dîtes érotiques décrivent des situations très
malheureux ou désespérés ou angoissantes, comme si le papillon,
le piment aillé de l'amour, avait besoin d'être rehaussé de
choses fort acerbes ou fort amères et de circonstances non sexuelles qui
permettent d'humilier la tendresse et l'amour.
Cependant je suis loin de
peindre ou de désirer peindre des étreintes harmonieuses. La performance
de l'harmonie ne m'intéresse pas. Je ne cherche pas à idéaliser
la vie. Loin de là. C'est pourquoi mes couples ne sont pas fades, trop
" réussis ". Au contraire ils sont maladroits, comme tous les
couples amoureux, ou trop fusionnel ou trop timides, ou trop décalés,
ou trop distanciés. D'ailleurs je montre en général les moments
fragiles qui précèdent ou qui suivent le coïte proprement dît.
Je fais attention particulièrement à l'expression des mains, des
yeux, des pieds, des baisers
Les sexes, je leur représente symboliquement,
beaucoup plus grand que nature. Certains personnes(très symptomatiquement
ce sont toujours des hommes) ont été choqué-vexé peut-être
? par la taille de sexes masculins. Mais il ne s'agit évidemment pas et
heureusement pour moi de pénis réel ou imaginaires. Ce sont des
phallus. Des symboles. Quant aux sexes des femmes, ils prennent tout autant de
place dans le tableau. Ils ne sont pas réaliste non plus. Ils prennent
souvent la forme de ruisseaux de fleurs, ou d'autres végétations
mobiles.
2000, Paris
Dans l'histoire de l'art, il manque des uvres des femmes et aussi des uvres
des femmes significatives et celles qui existent sont très peu connu. C'est
la femme et la féminité dans son ensemble, inconsciemment et consciemment
, qui m'intéressent.
On sait que les hommes projettent leur propre sexualité sur les femmes pour réintégrer ensuite pour eux. Même pour le caractère dit féminin, quand ils en parlent, c'est sans prendre en considération les dits féminins, et ils réinventent un féminin venant encore du masculin.
Ca va de " toutes des putes " Beaucoup de femmes pensent et intègrent sur leur propre sexualité d'après le désir des hommes, des médias, de la mode, d'écritures érotiques, du fétichisme, de la pénétration et d'orgasmes . Ce que je montre et exprime c'est autre chose.
La différence féminine est originaire, elle n'est pas dérivée
ni dépendante de la différence masculin. Je pense que le féminin
est diffèrent chez la femme et chez l'homme parce qu'ils n'ont pas le même
sexe, socialement ne vivent pas de la même façon les circonstances
de la vie.
La plupart des temps, dans mes uvres, j'ai longtemps travaillée la jouissance infini de la femme, puis j'ai ajouté l'homme , le phallus (le sexe en tant que symbolique et jouissance de ce symbolique) qui se situe dans le fini, bien précis. J'avais voulu donner une forme à la femme, de la forme abstraite, à la forme émotionnelle, de la symbolique à la narration.
Je ne pense
pas aux partouses, comme des gens peuvent imaginer, mais le même couple
dans d'autres situations comme un succession des scènes. Je mets l'union
du couple en valeur, introduisant aussi dans les scènes d'autres personnes,
qui sont, soit des enfants, soit les pères, mères, familles, amis.
Ce que je vise c'est le croisement. L'amour, le féminisme, la pyscanalise,
les différentes cultures
J'assemble, je synthétise tout, je
tisse des liens. Alors souvent , c'est en intrigue que l'image sort, en donnant
à la lire, lentement.
C'est ce qui rend difficile à lire l'uvre,
si on ne s'ouvre pas à la visionner avec un nouvel oeil, une nouvelle vision,
un regard autre qui reste dans un chemin d'expérimentation, car l'uvre
a un " mais "toujours. Il y a l'amour mais il y a l'érotisme.
Il y a la douceur, mais il y a la violence. Il y a la femme, mais, il y a l'homme.
Il y a la famille, mais il y a le voyeurisme ou l'inceste. Il y a la jouissance,
mais il y a la perversité .Il y une il y a hétérosexualité
mais il y a une homosexualité...L'humain dans sa dualité essayant
avoir l'équilibre comme dans la kabbale, l'arbre de la connaissance. Mais
le mysticisme , je ne rentre pas dedans, je ne veux surtout pas.
Quand je remplie tout l'uvre, comme c'est le cas surtout dans mes dessins et aquarelles, peut-être là, je veux parler de tout ce qui est plein, de l' inconscient , du libido féminin où il y a partout un signifiant, heureusement et que je laisse l'exprimer librement. Ce qui m'échappe devient ce qui ne m'a pas échappé , le signifiant du sexe , qui est plein. Insulté, humilié, ou adoré à l'excès, dans tous les temps, désignant " le trou noir " parce que l'homme ne comprend pas ce sexe de la femme, tuant les médecins femmes dans le moyen âge que politiquement, économiquement, philosophiquement, pendant des siècles , on a masturbé les têtes par le terme du vide, comme l'inconscient, dans le néant, sans définir, sans forme, ce sexe de femme, la vulve, qu'es-ce que c'est , nous toutes les femmes on le connaît, on sait.. Alors ces espaces d'inconscients travaillés ,élaborés , éclairés deviennent des formes, des espaces féminines, inventées, nommées, travaillées et pleinement exprimés , de l'ordre précis et clairs fini, défini, stable. Surtout dans mes peintures. Enfin , voilà toutes les symboliques des vulves ! Alors avec je mets mes formes féminines qui sont claires, ayant le sexe et le dire pleine avec ses lèvres , son utérus, ses ufs, ses plaisirs différents et ensemble, sans une manque, suffisante à lui même , en forme et jouissance féminines précises.
Les vides qui se trouvent plutôt dans mes uvres en peintures, sont
de l'ordre masculin, une espace claire qu'on connaît tout de suite.
Je suis contre l'idéologie du célibataire à l'abstinence
sexuelle.